L’efficacité alimentaire illustre l’aptitude de chaque animal à transformer son alimentation en lait ou en viande. Cet indicateur est directement corrélé à la marge sur coût alimentaire. Avec lui, vous pouvez optimiser la ration, à condition d’évaluer correctement la matière sèche ingérée.

Le coût de production moyen s’est élevé à 309 €/1000 litres au second trimestre 2017 (Cogedis). Le poste alimentaire (fourrages + concentrés) représente 86 €/1000L, soit 29 % du coût de production total : c’est le poste le plus coûteux. Vous augmenterez significativement la rentabilité de votre élevage en maximisant la transformation de vos rations en lait, c’est-à-dire en améliorant l’efficacité alimentaire de vos rations. Avec 0,1 point d’efficacité alimentaire supplémentaire, votre marge brute augmente de 0,7 €/vache/jour selon une étude de l’Université de Manchester. Cela représente un gain de 20 500€ par an pour un élevage de 80 vaches ! (Graphique 2).

 

 

 

Les objectifs d’efficacité alimentaire

L’objectif d’efficacité alimentaire doit prendre en compte deux principaux critères (cf tableau 1) :

Attention à ne pas trop dépasser les recommandations en efficacité alimentaire. En effet, cela peut indiquer que les vaches mobilisent trop leurs réserves corporelles, ce qui n’est pas recommandé.

 

 

Piloter l’efficacité alimentaire

Il vous est possible de piloter l’efficacité alimentaire grâce à certains paramètres liés :

Pour équilibrer la ration, il faut d’abord valider la bonne couverture des besoins énergétiques et protéiques. Ensuite des indicateurs plus spécifiques peuvent être suivis.

NEOPRO, le logiciel de rationnement de Neolait, intègre une thématique « efficacité alimentaire ». Les efficacités alimentaires brute et nette sont calculées automatiquement. Des critères pour piloter l’efficacité alimentaire sont également calculés. Divers indicateurs ont été sélectionnés pour évaluer l’efficacité du rumen à transformer la ration en acides gras volatils : ratio énergie/azote, présence de pré- et probiotiques et quantité de NDF digestible (contrôle de la valorisation des fibres). Nous utilisons aussi des critères liés à l’énergie dans l’organisme : matière grasse, sucres simples, biotine (cette vitamine intervient dans la transformation des acides gras volatils en glucose) … Un indice global d’acidose ruminale et une quantité cible d’eau ingérée complètent la thématique.

 

 

 

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