William Labourier, associé du Gaec des Trois Villages (à gauche) et Renaud Morge, son conseiller technico-commercial, devant Nemesis (Louxor x Missouri) qui représente bien l’objectif de sélection. Elle a été collectée et a produit 12 embryons sexés puis gestante 1er IA sexée par la suite. Elle a produit 8210 litres en 177 jours.

Le Gaec des Trois Villages veut une productivité élevée de ses vaches, à 33-34 kg/VL/j. Tout en préservant leur santé, en particulier au niveau des aplombs, et avec de bonnes performances de reproduction. Cela passe par une valorisation optimale de l’amidon.

Située à 700 m d’altitude, la surface en maïs du Gaec est limitée. Les vaches consomment une quantité importante de concentrés. L’élevage achète un mash en Espagne qui rentre à 8 kg dans la ration. En septembre 2020, William Labourier, l’un des associés du Gaec des Trois Villages, a souhaité passer sur un nouvel aliment, sans OGM et sans urée, afin de se rapprocher des critères d’éligibilité du cahier des charges de l’AOP Fourme d’Ambert.

 

 

 

Acidose clinique

Malheureusement, quelques jours après la première livraison, de graves problèmes sanitaires sont apparus sur les vaches : sept sont mortes, nombreuses ont été victimes de mammites et de forts troubles de la locomotion. Bilan : une chute de 6 kg de lait et des pertes estimées à plus de 20 000 €. Une autopsie a révélé de l’acidose clinique sur les vaches mortes.

En octobre 2020, suite à cet incident, William Labourier s’est tourné vers Renaud Morge, son conseiller technico-commercial Neolait, afin de rétablir les performances et la santé de son troupeau. Après avoir rééquilibré la ration à 33 kg de lait, ils ont décidé d’y intégrer l’Amylo’Protect (via le minéral Adaptomix). Cette solution nutritionnelle intègre de l’Acidomix, cocktail de substances tampons et neutralisantes, et des levures vivantes. Mission : limiter le risque d’acidose et favoriser la digestion ruminale. Elle contient aussi un produit issu de fermentation de levures dont la vocation est de renforcer les cellules de la paroi intestinale.

En effet, l’intestin est un organe majeur chez la vache laitière, puisqu’il mesure environ 50 mètres de long. Son rôle est double :

 

 

Efficacité alimentaire renforcée

L’intestin concentre environ 70% de l’activité immunitaire (Source : Baumgard, 2017). Le produit issu de fermentation de levures soutient le système immunitaire, en participant au renforcement de l’intégrité intestinale, et en maintenant un microbiote intestinal sain. L’énergie ainsi économisée pour l’activité immunitaire contribue à améliorer la production laitière de 1 kg/j en moyenne sur 35 essais publiés dans les revues scientifiques. Et l’efficacité alimentaire gagne en moyenne 100g de lait/kg de MS ingérée.

Un mois environ après la mise en place de ce plan d’actions, William Labourier a constaté un retour « à la normale », à savoir :

La confiance mutuelle entre l’éleveur et Renaud Morge s’en sort renforcée. William Labourier a maintenu les nouvelles ration et minéralisation proposées. Après plusieurs mois d’utilisation de l’Amylo’Protect, l’éleveur constate de meilleurs démarrages en lactation, une augmentation de la production et des taux, des effets visibles sur la santé des vaches, et une involution utérine plus rapide après vêlage. « Mon investissement dans cette solution nutritionnelle est donc rentable ».

 

 

Plus d’autonomie alimentaire

William Labourier souhaite désormais améliorer son autonomie alimentaire, avec l’objectif de produire 33 kg de lait par vache en été et 36 kg en hiver. Pour cela, Neolait lui propose deux axes de progrès. Tout d’abord, produire plus de lait par les fourrages : augmenter l’ensilage de maïs, même si l’altitude et les températures froides sont des freins, et la proportion d’enrubannage de bonne qualité dans la ration. Pour cela, le Gaec des Trois Villages s’est équipé de son propre roundballer avec couteau et pompe doseuse à bactérie afin de récolter l’herbe au stade optimal et de multiplier les coupes. De la LithioxineTM est incorporée dans l’enrubannage pour améliorer sa valorisation par les animaux. « Je vais aussi travailler la qualité de mes pâtures avec Neograss, principalement des prairies naturelles ».

Ensuite, le second axe consiste à optimiser l’achat de concentrés pour moins subir les cours des matières premières.
« Au final, ces deux axes de progrès réduiront la dépendance aux aliments et amélioreront encore la MCA », prédit Renaud Morge.

 

 

Le lait produit par jour de vie

L’éleveur prend en compte un autre critère pour juger des performances technico-économiques : le lait produit par jour de vie. Celui-ci a d’ailleurs gagné 3 litres en trois ans ! Pour arriver à ce résultat, au-delà de la nutrition, William Labourier, qui fait lui-même les inséminations, est particulièrement vigilant sur l’orientation génétique de son troupeau. Ses priorités : la sélection de vaches typées « fonctionnelles » choisies sur les aplombs, un gabarit limité et une forte capacitée d’ingestion… et la transplantation embryonnaire : les génisses sont collectées deux fois avant d’être inséminées. « Je peux ainsi vendre des génisses et des primipares ».

Le Gaec des Trois Villages envisage de passer de 50 à 70 vaches laitières et d’investir dans un robot de traite dans les deux prochaines années. La construction d’une fromagerie est également à l’étude pour fabriquer de la Fourme d’Ambert et du Bleu d’Auvergne AOP fermiers. Le cheptel allaitant serait alors réduit de 90 à 40 vaches, et la production de volaille de chair serait arrêtée. L’exploitation va perdre en parallèle 2 UTH (dans quelques années), d’où la nécessité de rationaliser les ateliers pour réduire le temps de travail et rester efficace techniquement et économiquement.

 

 

 

Une amélioration rapide de la production laitière

Evolution de la production laitière corrigée du stade de lactation (ramené à 180 jours), de la proportion de primipares (ramenée à 33%) et des taux (ramenés à 38 g/kg de TB et 32 g/kg de TP) au contrôle laitier pour le GAEC des Trois Villages. Source : Contrôle laitier.

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