Céline et Fabien Brard savent ce qu’ils veulent. Leur structure en témoigne. Mais ils ne souhaitent pas avancer seuls. Ils s’entourent de partenaires disponibles, réactifs et à leur écoute, avec lesquels ils échangent pour les aider à toujours progresser.

Direction le bocage ornais chez Céline et Fabien Brard, du Gaec de la Guinière à St-Ouen-sur-Maire. Ce couple quadragénaire s’est installé en 2014 et a pris la succession des parents de Fabien. « Nous avons toujours souhaité nous installer, même si notre parcours professionnel s’était écarté de l’élevage laitier ». En effet, le couple avait repris une entreprise de paysagiste dans la Sarthe en 2008… après quelques années dans la mécanique agricole et la motoculture pour Fabien et en élevages laitiers pour Céline. « Mes grands-parents étaient producteurs de lait, j’avais envie de faire le même métier. Je n’avais pas les moyens pour m’installer, alors j’ai fait huit années de remplacements. Mais cela devenait contraignant et difficile à gérer avec la naissance de nos enfants et des journées organisées autour des traites ».

 

 

Installés à la trentaine

Alors, pas question de rater l’opportunité quand les parents de Fabien ont décidé de prendre leur retraite. « Nous aurions pu nous installer plus rapidement en prenant une exploitation à proximité de la leur et fusionner ensuite, mais nous voulions une structure à taille humaine. Nous avons la quarantaine, la vie ne se limite pas au boulot, il faut trouver un juste milieu », explique Fabien.

 

 

Trois années de transition

« Même si nous connaissions le métier, ce n’est pas évident d’y revenir après plusieurs années dans un autre milieu professionnel », constate Fabien. « Nous avons travaillé un peu avec les parents, mais très vite nous avons pris nos repères et lancer notre projet autour d’une nouvelle stabulation et salle de traite 2 x 8, simple mais fonctionnelle », apprécie Céline. Ces trois années de transition n’ont pas été évidentes alors que « nous avions doublé la taille du troupeau, à 82 vaches qu’il fallait traire dans une 2 x 4 ».

 

Pouvoir gérer seul le troupeau

Au cours de cette période, le couple a mûri son projet. « Nous savions ce que nous voulions, nous ne regrettons pas nos choix ». Un dossier compliqué aussi, car il fallait implanter le bâtiment entre un ruisseau et une maison d’habitation. « Nous l’avons conçu pour qu’une seule personne puisse s’occuper du troupeau si nécessaire ». Céline et Fabien voulaient aussi travailler sereinement et facilement. « Nous souhaitions nous échapper de temps à autre avec nos filles. Il est important de faciliter le travail du remplaçant ».

Ainsi, ils ont installé une porte pneumatique qui se commande de la salle de traite pour isoler les vaches qui ont besoin de soins. Celles-ci sortent dans une zone d’isolement avec un jeu de barrières pour gérer trois boxes, chacun étant accessible par un passage d’homme. De même, il n’y a pas de parc d’attente. C’est le couloir entre logettes qui donne sur la stabulation qui sert de parc d’attente, là encore avec un simple jeu de barrières et un chien électrique. « Nous n’avons pas à nettoyer d’aire d’attente, c’est le racleur qui fait le travail ». Le Gaec a aussi un atelier de bœufs, « simple à gérer ». Ils pâturent à la saison des parcelles morcelées, une quinzaine d’hectares. « Nous sommes en zone Natura 2000, avec un parcellaire important en pâtures sur nos 140 ha de SAU ».

 

 

Des partenaires impliqués

Lors de leur installation, « nous avons eu bien entendu été beaucoup prospectés, mais nous avons conservé naturellement les intervenants impliqués dans notre accompagnement, dont le technicien NeolaitTM « . C’est avec ces partenaires que l’exploitation évolue au fil des années. Les parents achetaient déjà des produits chez NeolaitTM. « Nous avons continué, notamment la poudre de lait et le minéral. Pourquoi changer alors que nous étions satisfaits de leur qualité ». Mais Céline et Fabien apprécient aussi les relations avec Xavier Collette, leur conseiller technico-commercial NeolaitTM. « Nous avons en particulier amélioré la conduite des taries sur ses conseils ».

 

Pour Céline et Fabien Brard, « nous avons besoin d’un œil extérieur, d’échanger les idées… Cela nous aide à réfléchir et à prendre les meilleures décisions possibles ».

 

 

Des taries mieux gérées

L’élevage connaissait un nombre important de non-délivrances. « Nos échanges nous ont fait prendre conscience qu’il fallait modifier la préparation au vêlage, avec deux lots distincts. Nous avons aussi arrêté l’ensilage d’herbe pour cette phase. NeolaitTM nous prépare un minéral à la carte, spécifique pour les taries. Et celles-ci sont désormais à proximité de l’exploitation, ce qui fait que nous les voyons tous les jours, même à la saison de pâturage », détaille Céline. Et Fabien de rajouter : « s’il y a des animaux sur lesquels il faut investir, ce sont bien les vaches taries ». Aujourd’hui, les non-délivrances ne sont plus que souvenirs, et les veaux naissent en meilleure forme.

Pour ce couple, « nous avons atteint nos objectifs de fonctionnement, mais nous pouvons toujours progresser ». C’est ainsi que le travail sur la qualité des fourrages et des rations s’est traduit par une augmentation de la production alors que le nombre de vaches est plutôt en baisse. « Je ne suis pas une spécialiste de l’alimentation », explique Céline. « Nous devons trouver ces compétences chez nos partenaires ».

 

 

Partage d’expériences

De même, « ils nous apportent leur avis, nous font partager ce qu’ils voient chez d’autres éleveurs. Nous apprécions qu’ils soient à notre écoute ». Autres objectifs : ramener l’âge au vêlage vers 27-28 mois avec un système d’exploitation où l’herbe représente une grande part : mieux valoriser encore l’herbe produite sur l’exploitation.

« Je n’hésite plus à enrubanner même des petites surfaces depuis que nous avons investi dans un bol mélangeur », explique Fabien. Et d’engager une discussion avec Xavier Collette sur la rénovation des prairies naturelles… même si ce n’est pas le domaine de ce dernier. « J’ai la possibilité de faire appel à des spécialistes au sein de NeolaitTM, comme je l’ai fait avec le service Agro-nutrition pour améliorer la conduite des taries ». Un autre accompagnement apprécié par ces éleveurs. Par ailleurs, Céline participe à un groupe lait : « j’échange ainsi avec d’autres éleveurs, on partage nos expériences et on visite les exploitations, c’est très formateur et enrichissant ».

 

 

Ecoute, fiabilité et réactivité

Pas question de vivre isolés sur leur exploitation. « Nous avons besoin d’interlocuteurs à l’écoute, fiables et réactifs ». Comme en 2020, lorsque le troupeau laitier a traversé une période trouble. Les vaches présentaient des difficultés respiratoires, de la fièvre, de la toux, de la fatigue… « On aurait cru que c’était le Covid ». Cela prenait par lots de quelques vaches. L’origine n’a pas été trouvée malgré les recherches et analyses faites par le cabinet vétérinaire. « Nous avons aussi travaillé avec Xavier Collette, nous avons réussi à stimuler les défenses immunitaires des vaches et à les remettre en forme ».

 

 

Etre bien accompagnés

De même, c’est sur les conseils de Xavier Collette que Céline et Fabien ont installé une station de filtration et de traitement au chlore de l’eau du forage. « C’est le premier aliment de la vache ». La qualité de l’eau est désormais régulière, les diarrhées des veaux ont quasiment disparu. « C’est un exemple qui illustre combien il nous parait important d’échanger et d’avoir un appui pour tenter de régler nos problèmes », apprécient les éleveurs.

Aujourd’hui, Céline et Fabien considèrent le troupeau en vitesse de croisière, à 9147 kg de lait sur la dernière campagne, soit 10 179 kg en lactation standard. « Nous avons bien optimisé notre système, nous faisons vieillir nos vaches. Nous aimerions des carrières de 5 à 6 lactations, ce qui limiterait le renouvellement et l’élevage d’un trop grand nombre de génisses ». Une thématique qui nourrira sans doute de nombreux échanges avec leurs partenaires…

Le troupeau est composé aux trois quarts de prim’holsteins. Le quart restant étant à moitié des normandes et des jersiaises, ces dernières en particulier pour le taux protéique.

 



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