Chaque année les températures estivales grimpent et les vaches laitières souffrent du stress thermique. Les éleveurs devront de plus en plus gérer ce problème de façon à limiter les impacts techniques et économiques sur le troupeau

 

Ecart à la normale des températures

Les écarts de température par rapport à la normale sont de plus en plus fréquentes.

Source : Méteo France

Deux tiers des élevages ont subi au moins une conséquence négative de la chaleur estivale en 2016, 2017 ou 2018. C’est le résultat d’une enquête Neolait menée auprès de 200 éleveurs laitiers en 2019. En premier lieu, ils observent une chute de production laitière (85% des réponses). Certains notent des impacts plus sournois comme une baisse d’ingestion (33%), une détérioration des taux cellulaires (28%) ou des troubles de la fertilité (28%). Le stress thermique entraîne de lourdes conséquences techniques et économiques. Sa gestion est devenue un défi majeur pour les éleveurs de ruminants, d’autant que l’élévation de la température moyenne se confirme d’année en année (voir données Météo France).

 

Des pertes de lait sur la future lactation

Cette enquête Neolait corrobore les observations faites sur le département de l’Orne entre 2016 et 2020 par Elvup. Une vache tarie qui a subi un stress thermique produit entre 153 et 247 kg de lait en moins sur la lactation suivante. Pour une vache en production, la perte est de 92 à 141 kg. (Estimation faite en prenant en compte les données météorologiques moyenne du département de l’orne, d’un tarissement de 2 mois et d’une modélisation américaine)

 

graphique perte de production sur lactation

Une vache tarie qui a subi un stress thermique produit entre 153 et 247 kg de lait en moins sur la lactation suivante.

Source : Elvup

 

Le stress thermique dépend de quatre paramètres : la température ambiante, l’humidité relative, le rayonnement solaire et la vitesse de l’air. Mais pour l’évaluer plus facilement, on utilise l’index de température et d’humidité (index THI), un indicateur qui se base uniquement sur l’humidité relative et la température ambiante. Toute la France est concernée par le stress thermique. Exemple, avec des niveaux d’humidité relative entre 50 à 60 %, les animaux sont en stress léger dès 22 °C, en stress modéré dès 25 °C, et en stress sévère à partir de 28-30 °C.

 

L'index THI

L’index THI, un indicateur facile à interpréter pour estimer le niveau de risque d’un élevage.

 

11 000 € de perte pour un élevage de 80 VL 

Les ruminants commencent à souffrir à partir de 22-23°C quand l’humidité relative est supérieure à 45%. Le rumen, où les fermentations maintiennent la température à 40°C, est une véritable chaudière qui permet à l’animal de résister au froid. Mais lorsque la température et l’humidité augmentent, la vache est en inconfort et le métabolisme du rumen est perturbé. Les animaux les plus exposés sont ceux qui ont un volume ruminal important et des besoins élevés comme les vaches laitières hautes productrices. En réaction, ils réduisent leur ingestion pour que le rumen produise moins de chaleur. Ils boivent plus et augmentent leur rythme respiratoire, ils halètent pour évacuer la chaleur. Conséquence ? La production et les taux baissent, les vaches maigrissent, la fécondité et l’immunité se dégradent…Les pertes économiques pour un troupeau de 80 laitières se chiffrent à plus de 11 000 € sur un an. (Voir tableau ci-dessous)

 

Tableau estimatif des pertes économiques liées au stress thermique moyen

Tableau pertes économiques

La perte économique due au stress thermique est évaluée à 140 euros par vache par un an.

 

Que faire pour sauver la mise ?

Trois leviers d’action majeurs sont en mesure de lutter contre le stress thermique :

 

Tableau besoin d'une vache

Source :Meschy, 2010

 

Un partenariat Elvup-Neolait

Nous sommes soucieux de faire bénéficier aux éleveurs qui nous font confiance des meilleures opportunités pour leurs troupeaux. Afin d’appréhender tous les enjeux liés au stress thermique, nous avons développé un partenariat avec Elvup, expert dans le diagnostic des bâtiments d’élevage. Dans un premier temps, Elvup réalise un audit complet de votre exploitation pour évaluer l’impact technique et économique sur le troupeau. Deuxième étape, il propose un plan d’action personnalisé adapté à votre bâtiment. Tout est passé en revue : abreuvement, luminosité, organisation dans le bâtiment, optimisation de la ventilation naturelle, hypothèse d’aménagement d’une ventilation dynamisée et/ou d’une zone de douchage…

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